L’instant Dauzac
Arrivée en février 2023, Romain Mercier, notre directeur technique adjoint en charge des cultures, est avant tout un passionné. Depuis son plus jeune âge, il parcourt la vigne aux côtés de son père.
Découvrez le portrait de ce technicien dynamique et ambitieux, dont l’objectif est de perpétuer la tradition familiale tout en laissant sa propre empreinte.
Pouvez-vous décrire votre métier ?
Mon métier est avant tout un travail de gestion, d’écoute et d’adaptabilité. Mon travail consiste à gérer l’exploitation dans sa globalité, en supervisant les équipes, en gérant les produits phytosanitaires et en contrôlant la qualité des travaux effectués dans les vignes. Mon objectif principal est d’assurer le bon fonctionnement de toutes les activités viticoles, afin que tout se déroule au mieux dans les vignes.
Pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi le domaine du vin ?
Le vin est pour moi un héritage. Mon père est propriétaire d’une exploitation viticole sur la rive droite. Depuis mon plus jeune âge je travaille dans la vigne, j’apprends à ses côtés, je me passionne de ce métier. Au départ la gestion de la vigne au quotidien était un amusement, qui s’est très vite transformé en passion. Je suis fier aujourd’hui d’avoir fait de ma passion mon métier.
Quelles sont les qualités d’un directeur technique adjoint en charge de la culture ?
Il y a plusieurs aspects importants dans mon métier, mais le plus crucial est d’être réactif. Je dois toujours être prêt à faire face à l’imprévu, résoudre les problèmes qui surviennent et gérer les changements inattendus. Un autre aspect clé de mon travail est le management, qui va de pair avec l’esprit d’équipe. Mon travail est avant tout axé sur les relations humaines. Je dois m’adapter à mes équipes, les écouter et les guider au quotidien. La patience est donc essentielle, il faut prendre le temps nécessaire et être diplomate. L’ouverture d’esprit est également au cœur de ma profession. Par ailleurs, je suis constamment prêt à tester de nouvelles technologies dans les vignes. J’écoute les conseils des autres et je suis ouvert aux idées différentes, en outre je m’adapte en permanence.
Racontez-nous votre quotidien à la vigne
Chaque matin, je suis responsable d’ouvrir l’atelier et tous les locaux avant l’arrivée des vigneron(ne)s. Je m’occupe des embauches et je répartis les tâches. Habituellement, je m’occupe de la traçabilité en enregistrant les présences du personnel et en notant les tâches à accomplir pour la journée, ainsi que leur durée. Je démarre les tracteurs et je les ajuste en fonction des parcelles avec l’aide des tractoristes. Chaque jour, je fais une tournée dans le vignoble pour m’assurer que tout se passe bien, que les plants sont en bonne santé et que les vignerons vont bien. Je règle également les problèmes liés à la vigne qui peuvent survenir quotidiennement.
Comment imaginez-vous la viticulture dans le vignoble de demain ?
Pour moi le vignoble de demain c’est un vignoble qui avance avec son temps. C’est un vignoble qui se sert de la modernité et de la technologie dans le but d’avoir une viticulture toujours plus précise et toujours plus durable. Il se dessine comme un véritable désert, où rien n’est ajouté ni enlevé, où la nature s’exprime librement tout en étant contrôlée. Nos méthodes de culture évoluent et continueront de le faire en raison du réchauffement climatique et de ses conséquences. Il n’est plus possible de travailler à la vigne en 2023 comme nous le faisions il y a 10 à 15 ans. Nous devons constamment nous adapter et déployer des efforts pour préserver nos vignobles.
Quel est le meilleur conseil professionnel qu’on vous ai donné et que vous puissiez transmettre ?
Si on ne prend pas de risque dans la vie et qu’on ne s’expose pas un peu on n’avancera jamais. Cela fait écho à ma réponse précédente selon laquelle il est nécessaire de prendre des risques afin de constamment progresser.
Enfin, quel est votre millésime préféré ?
Le plus beau millésime pour moi est le 2018. C’est un millésime symbolique à titre personnel, car il représente la concrétisation de mon premier contrat professionnel significatif, marquant ainsi la réussite de mes années d’études. D’un point de vue technique c’est un millésime exceptionnel qui va se garder longtemps.