Frédéric Benour, 25 ans de passion

22 juin 2022

Le maître de chai veille sur des siècles de tradition et prépare en permanence l’avenir. De l’arrivée du raisin dans le chai jusqu’à la mise en bouteilles, c’est lui qui élève le vin. Allons à la rencontre de Frédéric Bénour, maître de chai au Château Dauzac depuis plus de 25 années.

Comment êtes-vous arrivé à Château Dauzac ?

J’ai tout d’abord été en poste dans une propriété du médoc où j’ai réalisé ma première expérience d’ouvrier de chai sous les directives de mon beau-père qui était maître de chai. Ma force de travail a fait écho jusqu’au Château Dauzac qui recherchait un ouvrier de chai. Il y a 25 ans j’ai intégré la propriété, puis gravi les échelons, pour devenir maître de chai.

Pouvez-vous nous décrire votre quotidien au Château ?

Un maître de chai c’est la personne responsable du vin dans le chai. Il doit savoir vinifier, élever et déguster les vins. Mon quotidien est très varié : j’organise tous les travaux du chai, je m’occupe de la vinification avec le suivi des fermentations et des macérations, je gère l’élevage des vins avec le soutirage et la filtration, je déguste régulièrement les vins, et enfin je prépare les divers échantillons pour les différents évènements de la propriété. C’est un quotidien qui est extrêmement enrichissant.

Quelles sont les qualités que doit avoir un bon maître de chai ?

Un bon maître de chai doit être passionné, attentif, rigoureux, perfectionniste, formateur, ainsi que bon manager créant une bonne cohésion d’équipe.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Les deux choses qui me plaisent le plus sont:

  • L’assemblage qui permet de faire naître un millésime
  • Les primeurs qui dévoilent à une grande partie du monde le fruit de notre travail, ce qui apporte une grande satisfaction.

Quelles ont été les évolutions majeures de Château Dauzac en termes de viticulture et de vinification ?

Pour la viticulture, nous avons gagné en précision dans le travail des sols et les travaux en vert ainsi qu’avec le ramassage de la vendange en cagettes.

Pour la vinification, nous effectuons un tri plus précis lors de la réception de la vendange. D’autre part, notre cuvier récent et son nouveau matériel de remontage nous fait gagner un temps précieux et est beaucoup plus écologique.

Auriez-vous un souvenir mémorable ou une anecdote amusante à nous partager ?

En période de vinification, je surveillais un remontage appuyé sur le bac à vin, j’ai alors été déséquilibré, j’ai soudainement glissé et suis tombé dans le bac rempli de vin. Je me suis alors retrouvé complètement trempé et coloré de rouge de la tête au pied. Après avoir pris une douche, sans aucun vêtement de rechange, je me suis retrouvé jusqu’à la fin de la journée en slip et tablier ! Ce fut un grand moment.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné et que vous puissiez transmettre ?

Un maître de chai reconnu dans le Médoc m’a un jour dit « Dans ce métier il faut rester humble, respectueux, généreux et travailleur. » C’est ce que j’ai toujours fait et j’essaie de le transmettre aux personnes qui m’entoure.

Enfin quel est votre millésime préféré ?

J’en ai plusieurs, ce sont des millésimes marquants pour moi car ce sont des millésimes parfaits, d’autant plus que ce sont les années de naissance de mes enfants

  • 1995
  • 2000
  • 2003

Je rajouterai le millésime 2004 avec les grands changements et évolutions de la propriété.

@chateaudauzac

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