Essai Vin Coeur : un projet pour développer l’agroforesterie

Le projet « Essai Vin Cœur » a été créé dans le but de développer l’agroforesterie dans le vignoble bordelais d’une manière ludique et pédagogique.

L’agroforesterie c’est l’idée simple d’associer des arbres à l’agriculture (animale ou végétale), dans le but de rechercher de nombreux bénéfices émanant de cette union :

Pour Essai Vin Cœur, l’agroforesterie constitue la solution pour l’atteinte des principaux objectifs recherchés à travers la création du projet.

Le concept est vertueux et innovant : pour chaque point inscrit à domicile par l’Union Bordeaux Bègles, le club de rugby des Girondins, 10 arbres seront plantés dans le vignoble bordelais !

Le compteur a été déclenché depuis le début d’année 2023 : les 188 points marqués par l’UBB à domicile ont déjà permis de planifier la plantation de 1 880 arbres !

Château Dauzac a été une des propriétés sélectionnées pour accueillir la plantation d’une centaine d’arbres sous forme d’une haie. Afin d’assurer la qualité des plantations ainsi que l’atteinte des objectifs sur le plan de l’agroforesterie, Essai Vin Cœur sollicite les services de l’Association Arbres et Paysages en Gironde. En ce sens, l’ensemble des plantations sera précédé d’une phase d’étude des sols afin de déterminer le type d’essence appropriée pour les différents sols.

Ainsi le projet s’inscrit dans la démarche de la cuvée neutre en carbone pour la captation du CO2 par les arbres, et favoriser la biodiversité.

Romain, passionné depuis l’enfance

Pouvez-vous décrire votre métier ?

Mon métier est avant tout un travail de gestion, d’écoute et d’adaptabilité. Mon travail consiste à gérer l’exploitation dans sa globalité, en supervisant les équipes, en gérant les produits phytosanitaires et en contrôlant la qualité des travaux effectués dans les vignes. Mon objectif principal est d’assurer le bon fonctionnement de toutes les activités viticoles, afin que tout se déroule au mieux dans les vignes.

Pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi le domaine du vin ?

Le vin est pour moi un héritage. Mon père est propriétaire d’une exploitation viticole sur la rive droite. Depuis mon plus jeune âge je travaille dans la vigne, j’apprends à ses côtés, je me passionne de ce métier. Au départ la gestion de la vigne au quotidien était un amusement, qui s’est très vite transformé en passion. Je suis fier aujourd’hui d’avoir fait de ma passion mon métier.

Quelles sont les qualités d’un directeur technique adjoint en charge de la culture ?

Il y a plusieurs aspects importants dans mon métier, mais le plus crucial est d’être réactif. Je dois toujours être prêt à faire face à l’imprévu, résoudre les problèmes qui surviennent et gérer les changements inattendus. Un autre aspect clé de mon travail est le management, qui va de pair avec l’esprit d’équipe. Mon travail est avant tout axé sur les relations humaines. Je dois m’adapter à mes équipes, les écouter et les guider au quotidien. La patience est donc essentielle, il faut prendre le temps nécessaire et être diplomate. L’ouverture d’esprit est également au cœur de ma profession. Par ailleurs, je suis constamment prêt à tester de nouvelles technologies dans les vignes. J’écoute les conseils des autres et je suis ouvert aux idées différentes, en outre je m’adapte en permanence.

Racontez-nous votre quotidien à la vigne

Chaque matin, je suis responsable d’ouvrir l’atelier et tous les locaux avant l’arrivée des vigneron(ne)s. Je m’occupe des embauches et je répartis les tâches. Habituellement, je m’occupe de la traçabilité en enregistrant les présences du personnel et en notant les tâches à accomplir pour la journée, ainsi que leur durée. Je démarre les tracteurs et je les ajuste en fonction des parcelles avec l’aide des tractoristes. Chaque jour, je fais une tournée dans le vignoble pour m’assurer que tout se passe bien, que les plants sont en bonne santé et que les vignerons vont bien. Je règle également les problèmes liés à la vigne qui peuvent survenir quotidiennement.

Comment imaginez-vous la viticulture dans le vignoble de demain ?

Pour moi le vignoble de demain c’est un vignoble qui avance avec son temps. C’est un vignoble qui se sert de la modernité et de la technologie dans le but d’avoir une viticulture toujours plus précise et toujours plus durable. Il se dessine comme un véritable désert, où rien n’est ajouté ni enlevé, où la nature s’exprime librement tout en étant contrôlée. Nos méthodes de culture évoluent et continueront de le faire en raison du réchauffement climatique et de ses conséquences. Il n’est plus possible de travailler à la vigne en 2023 comme nous le faisions il y a 10 à 15 ans. Nous devons constamment nous adapter et déployer des efforts pour préserver nos vignobles.

Quel est le meilleur conseil professionnel qu’on vous ai donné et que vous puissiez transmettre ?

Si on ne prend pas de risque dans la vie et qu’on ne s’expose pas un peu on n’avancera jamais. Cela fait écho à ma réponse précédente selon laquelle il est nécessaire de prendre des risques afin de constamment progresser.

Enfin, quel est votre millésime préféré ?

Le plus beau millésime pour moi est le 2018. C’est un millésime symbolique à titre personnel, car il représente la concrétisation de mon premier contrat professionnel significatif, marquant ainsi la réussite de mes années d’études. D’un point de vue technique c’est un millésime exceptionnel qui va se garder longtemps.

Un partenariat durable pour une cuvée neutre en carbone

Bioboon Agrology, un partenaire engagé et engageant

Bioboon Agrology, une start-up engagée dans la transition écologique des exploitations agricoles, est née de la volonté de son fondateur de développer des formulations favorisant la santé des plantes tout en préservant la biodiversité environnante. L’entreprise vise à accompagner les exploitations dans leur transition écologique en proposant des produits naturels et innovants, tout en augmentant leur rentabilité. Son modèle repose sur un fonctionnement en circuit court,avec un réseau de licenciés favorisant l’approvisionnement local ou encore la fabrication sous licence directement par les exploitants.

Dans le cadre de ce partenariat, nous avons réalisé un premier essai de fertilisation des sols en utilisant deux biostimulants produits localement à partir de matières 100% naturelles. Forts de cette expérience concluante, nous avons choisi Bioboon comme partenaire exclusif pour le traitement de la parcelle dédiée à notre cuvée neutre en carbone.

La naissance d’un partenariat durable

Au-delà de cette collaboration, nous avons également entrepris la plantation de bambous sur notre propriété. Ceux-ci joueront un rôle essentiel en tant que puits carbone, compensant ainsi les émissions résiduelles de notre cuvée neutre en carbone. Cette initiative reflète notre engagement profond à réduire l’impact environnemental de nos activités.

Par ailleurs, nous partageons avec Bioboon une ambition commune en matière de recherche et développement dans la lutte contre le mildiou. Notre objectif est d’utiliser des produits naturels exempts de métaux lourds pour préserver la santé de nos vignes et l’équilibre de l’écosystème environnant.

Ce partenariat avec Bioboon Agrology témoigne de notre volonté commune de nous engager dans des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement. Ensemble, nous travaillons sans relâche pour rendre nos cultures toujours plus vertueuses, garantissant ainsi la pérennité de nos activités tout en préservant la biodiversité et en réduisant notre impact sur le climat.

Une cuvée innovante neutre en carbone au coeur de l’appellation Margaux

Une cuvée pilote dans une démarche globale

Nos équipes ont travaillé à l’élaboration et la mise en place de ce projet, qui représente les prémices d’une démarche globale au sein de la propriété. Cette cuvée pilote a pour objectif de mettre en place des actions concrètes de diminution de notre empreinte carbone, à l’échelle d’une cuvée dans un premier temps et par la suite sur l’ensemble de nos méthodes de production. Dans cette optique, un bilan carbone est effectué par nos équipes via la société Climate Partner afin d’identifier nos pistes d’amélioration. Du traitement de la vigne, en passant par l’élevage, jusqu’à la mise en bouteille, tout est analysé de façon méthodique pour répondre aux exigences d’un tel projet.

Nous choisissons méticuleusement nos partenaires en nous assurant qu’ils partagent les mêmes engagements environnementaux à chaque étape de la production, ainsi que la même volonté de faire évoluer leurs pratiques. C’est ainsi que c’est enclenché un projet global de réduction de notre empreinte carbone, qui se concrétise depuis le mois d’avril dans le vignoble.

Des partenaires engagés

La cuvée pilote concerne une parcelle unique de Cabernet Sauvignon au sein de notre vignoble de 49 hectares. Pour le travail du sol, Château Dauzac s’est entouré de son premier partenaire, Bioboon Agrology, qui accompagne la propriété avec des intrants issus à 100% de matières premières naturelles qui stimulent l’immunité naturelle de la plante et améliorent la vie biologique des sols en usage depuis le mois d’avril.

A l’image du Grand Vin, la Cuvée Neutre Carbonesera élevée 15 mois en barriques. Ces barriques font l’objet d’un appel d’offre auprès des tonneliers de la région, qui devront nous proposer une solution à faible impact carbone. Le vin sera ensuite mis en bouteille en juin 2025 dans des bouteilles en réemploi et scellées avec de la cire végétale pour remplacer les capsules. Quant au reste du packaging, des études sont en cours afin qu’il soit en harmonie avec le reste de la cuvée. La commercialisation de ce vin sera réservée au circuit court, en étant vendu uniquement en région bordelaise et livré depuis la propriété en voiture électrique.

Ainsi, du travail au quotidien de nos équipes en passant par le choix de chacun de nos partenaires tout est pensé pour réduire au maximum notre impact carbone, jusqu’à la compensation qui sera faite sur place, à la propriété. Au-delà d’être une innovation, cette cuvée est l’emblème de notre engagement, pris il y a maintenant plusieurs années, de mieux appréhender notre environnement et de travailler au quotidien à sa préservation.

Teddy ou la définition de la polyvalence

Comment êtes-vous arrivé à Château Dauzac ?

J’ai d’abord travaillé en tant que peintre dans le bâtiment. Suite à une délocalisation de l’entreprise j’ai décidé de m’orienter vers quelque chose de nouveau qui me permettait de rester dans la région bordelaise. J’ai donc postulé à l’offre de peintre au Château Dauzac en 2017 et j’ai été engagé. Je suis ensuite peu à peu devenu agent de maintenance.

Pouvez-vous nous décrire votre quotidien au Château ?

Je n’ai pas de journée type, c’est ce que j’apprécie le plus dans mon travail. Je m’occupe de tellement de choses, de l’apiculture à la peinture en passant par l’électricité. Si je devais définir mon travail je dirais surtout que je suis un véritable couteau suisse. Mes journées sont tout sauf monotones et c’est ça qui me plaît.

Quelles sont les qualités nécessaires à votre poste ?

Je pense qui faut être adaptable, être prêt à répondre à n’importe quelle demande sur l’entretien de la propriété. Il ne faut pas avoir peur du changement ! Je pense qu’il faut également un minimum de suivi, j’ai beaucoup de tâches à effectuer en même temps tous les jours, il ne faut pas se laisser déborder, prioriser, sinon on fait tout sans rien faire.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Je l’ai déjà un peu expliqué mais la diversité. Je ne m’ennuie jamais, je fais des choses tellement différentes. Finalement ce qui me plaît le plus c’est de ne pas avoir de quotidien.

Est-ce que vous avez remarqué une évolution dans la manière dont vous travaillez, dans les engagements que vous prenez en tant qu’agent de maintenance ?

Je pense que le véritable changement est que j’ai énormément gagné en expérience dans des domaines très différents. Je m’adapte sans cesse aux recommandations environnementales, je m’adapte aux demandes de ma direction ainsi qu’aux nouvelles tâches qui arrivent quotidiennement.

Auriez-vous un souvenir mémorable ou une anecdote amusante à nous partager ?

Je pense que l’anecdote la plus marrante et surtout qui rejoint le point précédent sur l’expérience, c’est le jour où j’ai oublié pendant la récolte de miel mes bottes sur le rucher. J’ai appris à ne plus oublier mes bottes, ou plutôt les piqûres me l’ont appris.

Enfin quel est votre millésime préféré ?

Le millésime que j’apprécie le plus est Château Dauzac 2015. Mais je suis surtout un fervent amateur du Haut-Médoc.

Maud Rome, une responsable qualité pleine d’avenir

Bonjour Maud, pouvez-vous décrire votre métier ?

Je m’occupe de la qualité des vins au sens large de la définition, c’est-à-diresa qualité sanitaire, organoleptique et environnementale.

Pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi le domaine du vin ?

Depuis mon enfance j’ai été bercée par le milieu du vin par mon papa qui est tonnelier, c’était pour moi une évidence. De plus, c’est l’un des rares domaines dans lequel la qualité du produit fini est subjective, il y a autant de qualités perçues que de personnes dégustant le vin ce qui rend le travail encore plus intéressant.

Quelles sont les qualités que doit avoir une responsable qualité ?

Je pense que nous devons être capable de nous remettre en question sur tous les sujets et de faire preuve d’une grande rigueur.

Mais par-dessus tout aimer travailler en équipe, c’est un poste très transversal qui amène à travailler avec toutes les personnes de la propriété.

Avez-vous du modifier votre manière de travailler avec le progrès de la science et les conséquences environnementales sur la vigne ?

Nous tirons profit des innovations scientifiques mais avant tout, notre manière de travailler change pour s’adapter au millésime et faire ressortir le meilleur de notre vin. Tous les ans c’est une page blanche qui s’offre à nous avec une perpétuelle remise en question de nos pratiques et connaissances qui rend ce métier passionnant.

Quelle est votre vision sur le vin de Dauzac de demain ?

Un vin d’une grande qualité qui saura s’adapter aux défis climatiques tout en conservant sa typicité et en protégeant notre environnement.

Quel est le meilleur conseil professionnel qu’on vous ai donnée et que vous puissiez transmettre ?

Le meilleur conseil est sans aucun doute celui de ne jamais oublier que notre outil de travail est un terroir que nous devons plus que jamais protéger si nous voulons que les générations futures aient la chance de continuer de produire de grands vins.

Enfin, quel est votre millésime préféré ?

Sans hésiter 2012 qui est un millésime avec une connotation sentimentale forte. 2012 est l’année de mon bac, et marque donc le début de mon cursus universitaire qui m’a conduit à travailler dans le vin. Mais c’est également le millésime du vin que j’ai dégusté le soir des résultats de mon mémoire, un Château Latour 2012.

Connaissez-vous la raison pour laquelle nous rognons la vigne au Château Dauzac ?

Pour faciliter sa culture, nous avons palissé la vigne pour qu’elle tienne bien en rangée et qu’elle maintienne son port dressé. Nous venons ensuite rogner la vigne en la coupant sur les côtés et le haut pour favoriser la maturation du raisin. En évitant l’entassement de la végétation, nous limitons l’ombre, l’humidité et le développement des maladies.

On fait attention à la hauteur de la végétation et l’écartement entre les rangs, de façon à ce que toutes les feuilles captent les rayons du soleil et réalisent leur photosynthèse, ce qui donne de l’énergie à la plante.

Si une feuille n’est jamais exposée directement au soleil, elle ne va faire que transpirer et ne fera pas de photosynthèse. Quand il fait très chaud, comme cet été par exemple, les stomates se ferment pour protéger les feuilles, en conséquence elle ne fait pas de photosynthèse à ce moment-là, et ne fait que transpirer.

Pendant les fortes chaleurs nous rognons plus fréquemment qu’à l’accoutumée afin de limiter au maximum la transpiration de la plante.

Katerina, une ukrainienne dans le Médoc

Comment êtes-vous arrivé à Château Dauzac ?

Je suis arrivée à Château Dauzac car j’ai vu l’annonce sur LinkedIn

Pouvez-vous nous décrire votre quotidien au Château ?

Je travaille beaucoup avec les personnes venant du monde entier. Je m’occupe de l’organisation de différentes prestations touristiques telles que les visites du domaine thématiques, mise en place des ateliers, ainsi que l’aide à l’organisation des repas pour les particuliers.

Quelles sont les qualités que doit avoir une bonne chargée d’œnotourisme ?

Avant tout c’est d’avoir un bon sens d’organisation et de la gestion de son équipe. C’est quelqu’un qui est créatif, ouvert d’esprit, dynamique et qui a un bon sens de communication. Et bien entendu, il est important de vouloir partager sa passion pour le domaine et le vin avec les clients. Je dirais que c’est un artiste amoureux de son métier qui possède beaucoup de rigueur.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?

Le contact humain et les échanges interculturels grâce à un grand nombre de personnes que je rencontre tous les jours au château. Je suis heureuse de partager avec eux mes connaissances sur Dauzac et le monde de vin en général.

Qu’est-ce que les gens apprécient le plus pendant la visite et la dégustation ?

Ils apprécient le domaine avec son parc et ses installations sublimes, son vin qui ne fait que confirmer le haut niveau de qualité de Dauzac. J’essaye de rendre mes visites non seulement amusantes mais aussi éducatives afin que les gens prennent avec eux certaines connaissances du vin.

Quelle est la prestation phare la plus réservée ?

A part la visite découverte, nous avons beaucoup de demande pour l’atelier « Œnologue d’un jour » où nous expliquons les techniques d’assemblage du vin.

Quelles sont les activités qui vous démarquent des autres propriétés de la région ?

Cette année la nouvelle visite en trottinette électrique tout terrain a été mise en place. Il s’agit d’une balade écologique au cœur des vignes du domaine.

Auriez-vous un souvenir mémorable ou une anecdote amusante à nous partager ?

Je me rappelle qu’un jour j’ai reçu en visite un couple d’américains. Et ils se sont avérés être les parents d’un ami de longue date que j’avais rencontré aux USA et avec qui j’ai perdu le contact. Je ne savais pas du tout qui ils étaient au début. Donc c’était une surprise incroyable de les voir dans le Médoc à 15 000 km. Donc cette belle retrouvaille grâce au vin du Médoc.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donnée et que vous puissiez transmettre ?

Ne jamais se dépêcher en dégustant le vin

Enfin quel est votre millésime préféré ?

2001- millésime magnifique qui restait dans l’ombre des deux glorieux 2009 et 2010

Frédéric Benour, 25 ans de passion

Comment êtes-vous arrivé à Château Dauzac ?

J’ai tout d’abord été en poste dans une propriété du médoc où j’ai réalisé ma première expérience d’ouvrier de chai sous les directives de mon beau-père qui était maître de chai. Ma force de travail a fait écho jusqu’au Château Dauzac qui recherchait un ouvrier de chai. Il y a 25 ans j’ai intégré la propriété, puis gravi les échelons, pour devenir maître de chai.

Pouvez-vous nous décrire votre quotidien au Château ?

Un maître de chai c’est la personne responsable du vin dans le chai. Il doit savoir vinifier, élever et déguster les vins. Mon quotidien est très varié : j’organise tous les travaux du chai, je m’occupe de la vinification avec le suivi des fermentations et des macérations, je gère l’élevage des vins avec le soutirage et la filtration, je déguste régulièrement les vins, et enfin je prépare les divers échantillons pour les différents évènements de la propriété. C’est un quotidien qui est extrêmement enrichissant.

Quelles sont les qualités que doit avoir un bon maître de chai ?

Un bon maître de chai doit être passionné, attentif, rigoureux, perfectionniste, formateur, ainsi que bon manager créant une bonne cohésion d’équipe.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Les deux choses qui me plaisent le plus sont:

Quelles ont été les évolutions majeures de Château Dauzac en termes de viticulture et de vinification ?

Pour la viticulture, nous avons gagné en précision dans le travail des sols et les travaux en vert ainsi qu’avec le ramassage de la vendange en cagettes.

Pour la vinification, nous effectuons un tri plus précis lors de la réception de la vendange. D’autre part, notre cuvier récent et son nouveau matériel de remontage nous fait gagner un temps précieux et est beaucoup plus écologique.

Auriez-vous un souvenir mémorable ou une anecdote amusante à nous partager ?

En période de vinification, je surveillais un remontage appuyé sur le bac à vin, j’ai alors été déséquilibré, j’ai soudainement glissé et suis tombé dans le bac rempli de vin. Je me suis alors retrouvé complètement trempé et coloré de rouge de la tête au pied. Après avoir pris une douche, sans aucun vêtement de rechange, je me suis retrouvé jusqu’à la fin de la journée en slip et tablier ! Ce fut un grand moment.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné et que vous puissiez transmettre ?

Un maître de chai reconnu dans le Médoc m’a un jour dit « Dans ce métier il faut rester humble, respectueux, généreux et travailleur. » C’est ce que j’ai toujours fait et j’essaie de le transmettre aux personnes qui m’entoure.

Enfin quel est votre millésime préféré ?

J’en ai plusieurs, ce sont des millésimes marquants pour moi car ce sont des millésimes parfaits, d’autant plus que ce sont les années de naissance de mes enfants

Je rajouterai le millésime 2004 avec les grands changements et évolutions de la propriété.

@chateaudauzac

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